UNE AMÉRICAINE À PARIS (PLUS UN CHIEN ET BIENTÔT UN BÉBÉ)

"Les plus belles choses du monde ne peuvent être vues ou même touchées -- Elles sont ressenties avec le cœur."-- Helen Keller

Le premier confinement remonte à plus d’un an, les mesures restrictives restent très présentes et une partie du monde est encore sous couvre-feu. Il serait tentant de se laisser décourager, mais s’il fallait retenir un seul apprentissage de l’an passé, c’est bien l’importance des connexions. Les  relations n'ont pas de prix et nous permettent de tenir, haut les coeurs donc!

Durant le confinement, lors d’une livraison de cadeau, nous avons eu le plaisir de rencontrer l’artiste américaine Margaret Leigh et son “chien pandémie” : Ren. Elle nous partage le lien particulier qui l’unit à son animal et la façon dont il lui a permis de nouer des relations avec son entourage. C’est une histoire touchante sur la naissance d’une famille, un beau récit de vie!

An American in Paris

Des trois façons, les plus typiques peut-être, je suis l’incarnation même du confinement. D’abord, en 2020, mon époux et moi avons décidé d’accueillir un de ces chiens dits "animal de compagnie pandémie”. Six mois plus tard, étouffant dans notre petit studio parisien et à l’approche d’un nouveau confinement, nous nous sommes mis en quête de plus de verdure et avons déménagé à Versailles. Au moment du troisième (ou est-ce déjà le quatrième?) confinement, j’ai découvert que j’étais enceinte.

Avoir un chien -- fait, quitter la ville -- fait, avoir un bébé -- pas encore tout à fait accompli mais j’y travaille!

An American in Paris

 Pour être honnête, notre adorable chiot Ren, n’était pas seulement une décision poussée par l’ennui ou l’isolement du premier confinement. Bien évidemment, dans une certaine mesure, cela y a contribué mais la raison sous-jacente était davantage émotionnelle et explique certainement pourquoi notre expérience a été plutôt un succès… Contrairement à tous les propriétaires bien intentionnés qui se sont vite retrouvés submergés entre les frustrations d’éduquer un animal et l’énergie débordante des jeunes chiots -- le tout sous la pression du confinement...

Black and white Puppy in Paris

 Au début, Ren aussi a eu son lot d’accidents, et continue à les avoir, à mon regret, à plus de neuf mois. A chaque fois que nous pensons qu'elle est complètement propre, elle nous rappelle que nous avons encore du travail. Par exemple, il y a quelques semaines, je l’ai attrapé dans mes bras et me suis allongée auprès d’elle en espérant faire passer les premiers symptômes de grossesse en dormant. Mais petite Ren en a décidé autrement. Quelques instants plus tard, la voici en position accroupie et avant même que l’information monte au cerveau, elle l’avait fait, et ma couette était trempée! Oui, j’ai eu quelques mots que je ne préfère pas écrire pour mon nouveau chien alors que je ne cessais d’osciller entre la buanderie et ma chambre pour changer les draps; mais honnêtement je suis très reconnaissante! 

En fait, aussi surprenant que cela puisse paraître, Ren a rendu ma vie d’américaine expatriée bien plus connectée à la communauté locale française. Pour une jeune femme sur le point de fonder une famille loin des siens, ce n’est pas rien!

Puppy in Paris


Quand Ren n’avait que quelques mois, elle était si mignonne que partout où nous allions avec mon mari et elle (nous l’emportions quasiment tout le temps avec nous), quelqu’un nous arrêtait inévitablement pour en savoir plus sur notre petite chienne.

“De quelle race est-elle?” 

“Quel âge a la chienne?”

Initialement très réticente à parler français, me voilà forcée d'interagir avec les autres -- en français! Mon Dieu -- pratiquement à chaque fois que je la promène nous sommes abordés. Je n’ai jamais cessé d’être émerveillée de la façon dont même les parisiens à l’air le plus sévère et sérieux tombent sous le charme! La simple vue de Ren illumine leurs visages. 

“Salut, Ren!” entendais-je fréquemment alors que nous arpentions la rue de Vaugirard tous les trois. 

 “Ren, Ren!” chantait notre voisine âgée en l’observant par le balcon du deuxième étage.

Puppy and children

 Et bien sûr les enfants l’adorent aussi. C’est quasiment impossible d’aller quelque part sans qu’ils supplient pour nous suivre et la caresser. Une après-midi en particulier, je me souviens m’être assise sur les pelouses de l’avenue de Breteuil pour profiter de l’air frais après des mois enfermés, quand soudain, nous avons été entourés par une vraie foule. 10 à 15 enfants se sont mis à jouer avec Ren, se la passant de main en main comme un sac à pomme de terre sous le regard inquiet de mon époux et moi.

Ma vie depuis son arrivée a pris un tournant assez paradoxal : alors que le monde fermait ses bars, ses restaurants, ses musées, Ren ouvrait le mien. Parfois je dis en ne plaisantant qu’à moitié, qu’elle est “mon support émotionnel”. Mais en réalité, la description est assez juste. Plus elle grandit, moins elle a besoin de nous et en retour plus elle nous donne. Pendant les longues nuits durant lesquelles je peine à trouver le sommeil à cause de la nausée des premiers mois de grossesse, elle se met à côté de moi et veille en attendant que cela passe. Je ne peux pas éternuer sans qu’elle accourt aussitôt. Si mon mari est le chien dominant auquel elle obéit le plus, je suis certainement le compagnon de portée et partout où je vais elle me suit.

A PROPOS DE L'AUTEUR ET ARTISTE

Custom made black and white children's portrait

Margaret Leigh Sinrod Bar est la fondatrice de Peeoui, une agence de média à Paris qui produit du contenu éducatif sous forme de vidéo pour des grandes organisations comme l’ OCDE et les Nations Unies. 

Depuis quelques mois, elle s’est lancée dans la réalisation de portraits sur mesures à l’aquarelle en parallèle de son travail de vidéo. Si récent, que ce n’est qu’au moment du confinement qu’elle a trouvé le temps et la motivation pour renouer avec cette passion qui remonte à son plus jeune âge. Après une pause de près de cinq ans, son père l’a doucement encouragé à reprendre les pinceaux, peu de temps avant son décès en janvier 2020. Et grâce à ce petit coup de pouce (et le fait qu’il y avait moins de distractions pendant le confinement), Margaret Leigh s’y est remise avec plaisir. En effet c’est comme refaire du vélo, cela revient. Elle partage désormais son temps entre les portraits sur commande et la création de contenu vidéo.

 An artist and her father

Le nom de son entreprise est un clin d’oeil à son père, qui était l’un de ses plus grands modèles et pour qui elle était sa “little Peewee”. Mais bien que petite, “ce n’est pas la taille du chien dans la bagarre” qui compte “mais la taille de la bagarre dans le chien” disait-il (en citant Mark Twain). Et si quelqu’un peut en témoigner, c’est bien la petite Ren.

Les lecteurs intéressés par un portrait sur mesure peuvent directement s'adresser à Margaret Leigh par email à PeeouiMedia@gmail.com. Pas de session de pose formelle requise, elle s’appuie sur des photos et livre à l’international. 

Pour en savoir plus sur l’art de Margaret Leigh’s art et ses aventures européennes avec Ren suivez sa page Instagram @peeoui_in_paris


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